La philosophie et l’histoire peuvent-elles être pensées ensemble sans que l’une ou l’autre ne disparaisse ? Un des pièges dans lesquels on tombe souvent lorsqu'on écrit l'Histoire, c'est d'interpréter une période, surtout lointaine, avec nos mentalités d'aujourd'hui. Expédié sous 48h. C'est à Platon, dans ses célèbres dialogues, que l'on doit d'avoir transmis l'héritage de Socrate et popularisé le mot « philosophie », conçue comme une recherche de la vérité. En ce qui concerne la théorie de la connaissance, il est d'usage depuis Kant d'opposer deux grands courants : le rationalisme (avec Descartes, Leibniz et Spinoza) et l'empirisme (Locke, Berkeley, Hume). C'est en partie ce qui explique que cette époque se caractérise d'abord, sur le plan littéraire et philosophique, par un vaste courant de réappropriation des auteurs anciens, qui place au centre de ses préoccupations l'acquisition du savoir pour que l'être humain développe pleinement ses facultés : il s'agit de ce qu'on appelle l'humanisme. Schématiquement, on oppose souvent d'un côté la philosophie analytique (Russell, Wittgenstein, Quine), née dans les pays anglophones et postulant que c'est en ayant une meilleure compréhension et un usage logique du langage que l'on peut résoudre les problèmes philosophiques, et d'un autre côté la philosophie continentale, regroupant des approches diverses, ayant dans l'ensemble poursuivi le rejet de la métaphysique, vers une « fin de l'Idéologie », comme la tradition herméneutique (Ricœur, Foucault) et postkantienne, la tradition phénoménologique (Husserl), l'existentialisme (Sartre), le marxisme, la déconstruction de Derrida et de Heidegger, le structuralisme, et la philosophie féministe. Elle fut animée entre autres par Abélard, Albert le Grand et Guillaume d'Ockham. La philosophie politique de Machiavel (particulièrement dans Le Prince) inaugure l'époque moderne en proposant des réflexions réalistes, sans illusion sur la nature humaine, et parfois considérées comme représentatives du républicanisme qui animera les penseurs des Lumières. et la philosophie analytique (positivisme logique, philosophie du langage ordinaire, etc.). Les progrès de la méthode expérimentale permettent en outre qu'une branche importante de la philosophie prenne à son tour son autonomie : la psychologie. Au Moyen Âge, c'est principalement dans les monastères et en lien étroit avec la théologie que se déploie le discours philosophique, à travers la traduction et la discussion des écrits des Anciens, dans le monde chrétien et le monde arabe. Le but avoué étant de reprendre ce qui semblait le plus intéressant dans la philosophie de Kant et de la débarrasser de ce qui semblait être les restes d'une métaphysique dépassée. On assiste parallèlement à un renouveau du néoplatonisme, parfois influencé par l’ésotérisme, avec Nicolas de Cuse et Jacob Boehme en Allemagne, Marsile Ficin, Pic de la Mirandole et Giordano Bruno en Italie (voir néoplatonisme médicéen). Lieu(x) Paris. À l'issue de l'Antiquité, les thèses de Platon, et surtout celles d'Aristote, domineront la pensée philosophique, qui cherchera souvent à les concilier avec le christianisme, l'islam ou le judaïsme : ainsi Augustin d'Hippone et les néoplatoniciens, dans l'Antiquité tardive ; ou les philosophes arabes comme Averroès, Al-Kindi ou Al-Fârâbî entreprendront de concilier doctrine religieuse et philosophie hellénistique. J.-C., est un mouvement qui tente de concilier la philosophie de Platon avec certains courants de la spiritualité orientale ; ses plus célèbres représentants sont Plotin, Porphyre et Proclus. La formation repose sur deux piliers complémentaires : une offre de séminaires variée et équilibrée, une formation approfondie dans les grands domaines de la Philosophie et en histoire de la Philosophie, la réalisation d'un mémoire de recherche au cours de chacune des deux années de Master, sous la direction d'un des enseignants du Département. L’histoire de la philosophie est une discipline philosophique à part entière qui occupe une grande place dans l’enseignement universitaire français. John Rawls, quant à lui, se situe dans l'héritage des théories du contrat social avec sa Théorie de la justice, qui réfléchit aux conditions d'une société juste dans le contexte du libéralisme politique. par exemple Anscombe) ou Guillaume d'Ockham. En effet, la répartition des rôles et la structuration en trois ordres des sociétés médiévales en Europe fait qu'il n'était quasiment pas possible, dans la pratique, de faire « profession de débattre des idées » sans être au minimum clerc, chanoine, voire évêque ou archevêque (même si certains d'entre eux ont développé des thèses qui se sont révélées incompatibles avec la doxa de la hiérarchie catholique de leur époque). La scolastique a eu longtemps une image négative. Souvent caricaturée et décriée, la philosophie médiévale s'étend sur la vaste période qui sépare la philosophie antique tardive de la philosophie moderne. Hilke Aslan rated it really liked it Nov 22, Alexia Polasky marked it as to-read Mar df, Arjun Singh marked it as to-read Oct 05, English Choose a language for shopping. Pendant la même période, la philosophie politique moderne se développe, en partant de l'homme tel qu'il est, plutôt que de ce qu'il devrait être (Machiavel, Hobbes, Spinoza). Cette redécouverte se fera à la fois par des traductions directes du grec vers le latin (notamment Jacques de Venise traduit la Métaphysique et le De Anima d'Aristote qui ont été deux ouvrages clés pour la réconciliation de la philosophie d'Aristote avec le christianisme par Thomas d'Aquin au XIIIe siècle), et parfois aussi par l'intermédiaire des philosophes arabes et des traductions indirectes du grec vers l'arabe et de l'arabe vers le latin, ou de traductions d'ouvrages écrits seulement en arabe (commentaires d'Aristote par Avicenne et Averroès). Cette apparente contradiction est critiquée par Popper, mais Sartre tente dans la Critique de la raison dialectique de la résoudre en donnant un sens à la citation : « Ce sont les hommes qui font leur histoire ». La philosophie juridique de Grotius a également jeté les bases du droit international à travers son étude du droit naturel. Cet argument porterait également contre tous les dogmes religieux. Achetez Histoire de la philosophie - tome 1 en ligne sur Puf.com, le plus vaste choix des Puf. 301 - Histoire de la philosophie, 1re période : du VIe siècle avant J.-C. à l’avènement du christianisme Séances. La subordination et l'emboîtement, la vision et la division, pas seulement additives, mais par hiérarchie d'importance et lien de dépendance, la logique des idées, le plan presque architectural dans l'exposé de la pensée ou des faits s'incorporent alors définitivement aux habitudes mentales de l'Occident » (Jean-François Revel in, C'est notamment le cas de Descartes, qui tente de formuler des, le mot « biologie » apparaît simultanément en langue française et en langue allemande en 1802, respectivement dans l’. Histoire de la philosophie. Il ne faut cependant pas voir l'instabilité des méthodes philosophiques comme une faiblesse de la discipline, mais plutôt comme un de ses traits caractéristiques. L'oubli, conscient ou inconscient, d'un événement, peut dénaturer notre perception de la réalité historique. Cette pratique restera la règle au moins jusqu’au XVIIIe siècle. Elle propose aussi une réflexion sur la nature de la réalité ou encore de l'être lui-même (ontologie), qui deviendra une branche importante de la philosophie, la métaphysique[4]. Dès l'Antiquité tardive et le haut Moyen Âge, le néoplatonisme et la philosophie chrétienne établissent un pont entre la philosophie et la religion, et c'est en lien étroit avec la théologie et la philosophie gréco-arabe que se développe la philosophie médiévale, comme en témoigne l'importance de la scolastique à cette époque. Mais la philosophie moderne comprend aussi, dès la fin du XVIIe siècle, la philosophie des Lumières, attachée à dissiper les ténèbres de l'obscurantisme et de l'ignorance pour faire triompher la raison et éduquer les peuples, notamment à travers le projet encyclopédiste (D'Alembert, Diderot), mais aussi en dessinant une philosophie politique qui privilégie la démocratie, la tolérance et la souveraineté du peuple (Spinoza, Locke, Rousseau, Voltaire). En philosophie politique, Hannah Arendt a fourni, après l'échec des totalitarismes du XXe siècle, une analyse de ces systèmes, et s'est interrogée sur la condition moderne et la crise de la culture en Occident. Elle comprend en effet la philosophie romantique, l'Idéalisme allemand, le positivisme, la pensée socialiste et matérialiste (de Marx, Feuerbach ou Proudhon), l'utilitarisme et le pragmatisme, ainsi que des penseurs chrétiens comme Kierkegaard. Or, comme les philosophies sont diverses, on en conclut que les autres sont nécessairement erronées. Les philosophes sont souvent de grands scientifiques (Pascal, Leibniz, Descartes), qui ne conçoivent pas la philosophie séparément de la science[6], ni des réflexions sur la religion[7]. L'Histoire de la Philosophie en 6 volumes chez Gallimard était intéressante mais rassemblant plusieurs auteurs n'avait pas l'unité de l'ouvrage de Bréhier (par contre elle est plus complète). Le Parcours « Histoire de la philosophie » constitue le volet classique du master « Philosophie ». Lieu d'enseignement. Discover Kobo's Vast Collection of Ebooks and Audiobooks Today - … Les philosophes européens redécouvrent les Anciens lors du vaste courant humaniste de la Renaissance, en partie grâce aux réfugiés lettrés de Byzance. Si le chapitre sur Descartes et Malebranche insistait sur la notion de contradiction, ce chapitre montre en plus la nécessaire contextualisation de l’histoire de la philosophie. Librairie Félix Alcan, Paris, 1929-1930-1932, 1184 pages en 4 fascicules. Il vise à procurer des bases solides et diversifiées très utiles à la préparation des concours (notamment de l’agrégation qui comporte un programme substantiel en histoire de la philosophie) et à la poursuite d’études doctorales, reposant sur une connaissance approfondie des auteurs et des problématiques philosophiques qui ont marqué l’histoire, … Cette importance lui a été accordée au début du XIX e siècle par Victor Cousin, philosophe et ministre de l’Instruction publique en 1840 En savoir plus. Améliorez-le ou discutez des points à vérifier. D’où l’on devrait conclure que tous se trompent et qu’il n’y a pas de vérité dans le devenir historique de l’humanité. Elle se poursuit au XVIIe siècle, où la science moderne fait son apparition, et où les grands philosophes sont aussi souvent des savants dans le domaine scientifique (Descartes, Pascal, Leibniz) ; ce sont alors les grandes approches de la connaissance qui distinguent les deux courants majeurs que forment le rationalisme (Descartes, Leibniz) et l'empirisme (Hume, Locke). Contenu proposé par. On peut définir la philosophie de l'histoire comme cette discipline qui cherche à répondre à la question : l'histoire a-t-elle un sens ?, au double sens du terme, comme direction et signification. Durant de nombreux semestres, de 1823 à 1828, Hegel exposera son introduction à la philosophie devant ses étudiants berlinois. Site Web du diplôme ; Organisation Membres de l’équipe pédagogique. Les indications des éditeurs mentionnent deux millions d'exemplaires, ce qui est au moins significatif de la curiosité du public pour le sujet. Copier le lien. Tout l'enseignement occidental, avec ses Premièrement, Deuxièmement, grand A, petit a, petit b, en a été imprégné. Montaigne, dans ses Essais, qui auront une grande influence sur la postérité, se réclame du scepticisme des Anciens, et professe un relativisme culturel nourri à la fois par l'observation de son époque et par la lecture des auteurs grecs et latins ; en outre, sa pensée est marquée par un pessimisme en matière de possibilité, pour l'humanité, de parvenir à des connaissances certaines. Tu étudies TRAN-B100 Histoire de la philosophie à Université Libre de Bruxelles ? C'est ainsi la scolastique, application de l'aristotélisme au christianisme, introduit par Thomas d'Aquin, qui constitue l'approche philosophique dominante dans l'Europe médiévale. Il défendait une philosophie imprégnée de religion et représentant un individualisme radical qui dit comment l'on doit se comporter en tant qu'individu singulier dans les différentes situations concrètes. Les réflexions éthiques des anciens, poursuivies à l'époque hellénistique par les écoles épicurienne et stoïcienne, qui se prolongeront dans l'Antiquité romaine, mettent majoritairement l'accent sur la maîtrise des désirs et des passions, proposant un idéal de sagesse en vue de mener une vie heureuse. Tous les philosophes qui lont suivi sont redevables de lintroduction de la dialectique dans la pensée de lhistoire (Marx, Sartre, ) Selon Hegel, lhistoire est le jeu dune dialectique dont se sert la Raison pour se réaliser, autrement dit lhistoire selon Hegel est un processus dautoréalisation de lIdée, dont la fin est la liberté humaine. Dès son origine grecque, la philosophie a donc partie liée avec différentes sciences, qui deviendront ensuite autonomes au fil de l'histoire, ce qui a valu le nom de mère des sciences[3]. Par exemple, un système logique peut être cohérent ; mais selon quel critère peut-il être dit vrai ? Mardi 15h-17h - 12 séances Premier cours : Mercredi 24 septembre 2019. France Télévisions Philo 07:50. Les éditions Ellipses publient ce mois-ci Philosophia, une BD qui retrace toute l’histoire de la philosophie de l’Antiquité, le texte est de Nicolas Tenaillon, le dessin d’Hélène Zeyer.. Nous avons joint Hélène Zeyer pour qu’elle nous raconte comment elle a travaillé.. Extrait d'une planche de la BD "Philosophia" • Crédits : éditions ellipses Deux points de vue opposés peuvent être dégagés : l'histoire de la philosophie est conçue soit comme marche vers la vérité, soit noyée dans le relativisme. Ce premier volume défend l'idée de l'occultation par l'histoire de la philosophie du problème millénaire du berceau égyptien de la philosophie. Une partie de la philosophie, allemande en particulier, se comprend comme un dialogue critique mais aussi constructif avec la pensée kantienne : ce fut le cas de l'idéalisme allemand, de Schopenhauer et de Nietzsche. Par exemple, Gerbert d'Aurillac, Averroès, sur les acquisitions ultérieures des connaissances. Les courants philosophiques marqués par l'empirisme ont pris une autre direction, comme le positivisme d'Auguste Comte, qui voulait dépasser la métaphysique au moyen des seules sciences empiriques. Par ailleurs, le néoplatonisme, apparu au IIIe siècle av. La discipline poursuit son développement à l'époque hellénistique, en … l’histoire de la philosophie désigne tous ces courants de pensée qui caractérisent la philosophie au travers des âges. C'est surtout la philosophie de la logique qui connut un développement important. Elle n’est pas hors du temps, mais en éclairant l’histoire à laquelle elle appartient, elle donne à réfléchir aussi le monde qui est le nôtre, comme le souligne le rapprochement avec Marx. Sur StuDocu tu trouveras tous les guides, examens passés et notes de cours pour celui-ci. Cette entreprise énorme, oeuvre d'un seul auteur, est une histoire classée, ordonnée des philosophes et des systèmes philosophiques. La philosophie contemporaine, héritière de traditions multiples et contradictoires, se présente sous des formes variées. 2/ De la Renaissance à la Révolution kantienne, Cyril Morana, Etienne Akamatsu, Henri Dilberman, Pierre Landou et alii, « 50 fiches de philosophie antique », Bréal, 2012. L'Histoire de la philosophie est l'histoire des théories et des doctrines qui ont été formulées par les philosophes à travers les époques. Cette philosophie est, d'une part, l´héritière de la pensée antique en bien des points. La fin du XIXe siècle est marquée par des penseurs qui bouleversent radicalement les anciennes doctrines (Nietzsche, Marx, Freud). On peut très schématiquement dire qu’une opposition s’est constituée entre une philosophie assez relativiste (postmodernisme par exemple), qui ne croit plus en la vérité (qui serait une illusion, ou l’instrument d’un pouvoir religieux ou politique), et dont l’activité principale est surtout d’élucider l’histoire de la pensée (hypothétique fin de la métaphysique par exemple) ; et une philosophie plus ou moins logique, poussée vers une sorte de néo-scolastique par sa tendance rationaliste ; ce dernier courant de pensée oscille entre réalisme et nominalisme, et les problèmes philosophiques qu’elle se pose la rattachent particulièrement à des auteurs comme Aristote (cf. Ce sont parfois aussi des sceptiques (comme Hume) qui affirment qu'il n'existe aucune connaissance universellement valable, mais seulement des jugements nés de l'induction, que l'expérience pourra réfuter. La Renaissance, qui s'étend en Europe du XIVe au XVIe siècle, est une période marquée par d'importantes nouveautés scientifiques, techniques et politiques (grandes découvertes, invention de l'imprimerie, réformes religieuses, etc. et sont sans doute plus critiques que les "continentaux" envers les "classiques" . Une philosophie politique nouvelle, réaliste ou cynique selon le point de vue de chacun, fait son apparition avec Machiavel (« Le Prince a toujours raison tant qu'il réussit »), et Hobbes, qui reprend le célèbre « L'homme est un loup pour l'homme ». De nombreuses branches traditionnelles de la philosophie prennent à cette époque leur autonomie pour devenir des sciences à part entière. C'est aussi l'époque où la métaphysique, l'Église et la monarchie vont subir les critiques de la philosophie des Lumières (XVIIIe siècle), Kant ruinant la prétention scientifique de la première par ses études sur les limites de la raison humaine[8], et d'autres philosophes s'attelant à combattre l'obscurantisme et la tyrannie par le projet de l'Encyclopédie (Diderot, d'Alembert) d'une part, et des traités politiques recommandant le libéralisme, la tolérance (Locke, Voltaire) et le républicanisme (Rousseau) d'autre part. Buy Contre-histoire de la philosophie (Volume 24.1) - La pensée post-nazie : Jonas, Anders, Heidegger, le principe Eichmann: Contre-histoire de la philosophie No. Ainsi, les commentaires (critiques) d'Aristote par saint Thomas d'Aquin, feront longtemps autorité auprès de la hiérarchie catholique, et constitueront un modèle du genre. La philosophie continentale (expression qui désigne les philosophes français et allemands, et plus spécialement ceux qui se réclament de la phénoménologie) privilégie la tradition des auteurs, notamment par un travail d’interprétation qui constitue bien souvent l’essentiel de la formation universitaire. Ainsi, la connaissance et l'étude des auteurs grecs et latins se répand et imprègne fortement les philosophes de l'époque, en Italie d'abord (Pétrarque, Érasme, Pic de la Mirandole), puis dans le reste de l'Europe (Francis Bacon en Angleterre, Rabelais, Budé puis Montaigne en France). Par ailleurs, le Moyen Âge est une des périodes les plus intenses en ce qui concerne la recherche logique. La fin et la méthode de cette branche de la science historique ont été très diversement comprises, selon l'idée que l'on se faisait des conditions de l'activité philosophique. Différents courants s'opposent concernant la nature des idées et des connaissances humaines, tels que l'innéisme et le rationalisme (Leibniz, Malebranche) contre l'empirisme (Locke, Berkeley, Hume). Du XIXe siècle à nos jours, période que l'on considère en France comme l'époque contemporaine, des courants de pensée très critiques à l'égard de la tradition, et axés sur une approche économique et sociale des problèmes humains, font leur apparition (utilitarisme, socialisme, marxisme). Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. À l'époque romantique, l'idéalisme allemand (Hegel, Fichte, Schelling) approfondit la pensée de Kant, en proposant une philosophie systématique réconciliant la philosophie de la nature et la philosophie morale. Mais le Moyen Âge fut aussi un âge de « redécouverte de la philosophie de l'Antiquité » à partir du XIe siècle La traduction en latin du corpus aristotélicien modifiera ensuite grandement la donne, et contribuera à réaffirmer Aristote comme l'un des philosophes les plus influents de l'histoire.